Cette longue saison de Fédérale 3 n’épargna pas nos joueurs : les Yoan ( main), Hugo (tibia péroné), Adrien ( main) opérés et les traumatismes plus légers : genou : Victor, Radouhane ; épaule : Benji, Vincent ; cheville : Paul, Mathéo… ( pour les recensés ) et tous les bobos inhérents qui vous mettent en pause pour quelques dimanches multiplient les contraintes : familiales, professionnelles et sportives...mais la passion nous cheville.
Habituellement le rugby ne se classe pas dans les sports extrêmes qui provoquent le plus d’accidents, mais il est le
sport avec la moyenne la plus élevée de blessures par joueur chez les adultes : rachis, membres inférieurs et supérieurs , dos, muscles et ligaments… Autant le savoir pour le pratiquer et s’y préparer : le risque 0 n’existe nulle part, est-ce pour autant qu’il faut se priver de tous les petits plaisirs de la vie ? Les règles évoluent pour protéger les joueurs ( plus de poussée au-delà d’un mètre en mêlée, placage au dessus de la ceinture, les protocoles commotions et leur suivi … ), les pratiques se diversifient, les catégories font la part belle au poids, à la taille chez les plus jeunes ( jeu sans contacts… malgré tout les entorses de la cheville ou du genou, les déchirures ...sont toujours là ).
Coïncidences Couronnaises :
Remontons le temps très loin, un dimanche printanier, tournoi de rugby à VII : 10 h à la maison du Rugby René Plessy, nous ne sommes que 8 : Jean du clan Mac Lecach, notre médecin -président , pas prévu dans l’effectif, fera le 9 ème, la journée s’annonce longue sous le soleil. Les matches se succèdent pour le mini groupe : après la pause de midi, notre ailier moustachu se tord la cheville et l’adversaire lui tombe dessus : arrachement des ligaments, fractures délicates au bas du tibia : Jean, malgré la douleur, dicte aux pompiers comment s’occuper sans la bouger. Opération au CHU où notre ami a ses entrées, heureusement, plus de trois mois d’indisponibilité et rééducation pour notre jovial toubib qui entreprend ses consultations et visites malgré tout…quelque temps plus tard, nous le retrouverons sur le pré...
Dimanche dernier, Thomas jouait pilier entouré par Antoine Foliot, flanker coureur et Alexandre Cambrune, troisième
ligne centre sécateur : deux fidèles et passionnés, victimes par deux fois de fractures, en quelques saisons rapprochés, des membres supérieurs pour le plus jeune et inférieur pour le plus ancien, blessé lui aussi lors de la dernière rencontre de championnat à quelques minutes de la fin. Son cri de douleur nous déchire encore les oreilles. Tous les deux n’avaient qu’une seule envie, retrouver le terrain et le vivre ensemble, sur et hors du terrain. Les affres de la souffrance occultées et le désir de mouiller le maillot plus fort encore. Bon , bah ! Les coups durs ne sont pas que des coups d’arrêt et tant mieux ! Ainsi va la vie, ainsi va le rugby !